Le moulin à papier (papeterie) 1690-1850

Un moulin à papier a été installé à 500 m environ au sud du village en 1690. Mû par deux roues à aubes, il produisait des feuilles de papier à partir de chiffons de lin broyés par des piles à maillets. La vidéo montre le fonctionnement d’une telle papeterie en s’aidant d’une maquette animée.

  • Vidéo réalisée par le club photo « Oeil du Neez » (Foyer rural de Rébénacq).

 

Cliquer ici pour télécharger le texte des explications sur ce moulin à papier.

Commentaire sur la maquette

La réalisation de la maquette repose sur un travail de recherches en archives réalisé par Jeanne Valois. Un inventaire du XVIIIe siècle lui a notamment permis de connaître le nombre d’ouvriers, de piles et de maillets, etc. Ces informations sont complétées par l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert rédigée à cette époque.

La maquette mesure 2 m x 0,70 m. Elle a été réalisée en 1994  par Pierre Hospital, habitant de Rébénacq, au prix de plus de 1000 h de travail et en utilisant presqu’uniquement des matériaux de récupération.Cette maquette a été réalisée pour l’une des éditions du Festival des vieux métiers et des records, que le village organisait alors.

 

Cette maquette est visible sur demande à la mairie de Rébénacq.

Les papiers et leurs filigranes

Outre les textes d’archive et la maquette, il reste comme témoignage de cette activité différents documents ou actes qui ont utilisé le papier produit par la famille Raguette, lignée de papetiers à Rébénacq. Ces documents sont identifiables par leur filigrane : c’est la marque de fabrique, propre à chaque fabriquant, inscrite dans l’épaisseur du papier, grâce à des fils de laiton disposés dans la « forme » (le filigrane apparaît en examinant la feuille par transparence).

Exemples de filigranes Raguette de Rébénacq

 

L’évolution du site

En 1850, après 160 ans de fonctionnement, la papeterie a été transformée en filature pendant 8 ans. Elle a été reconvertie en scierie à marbre. Cette dernière activité s’est développée et à la fin du XIXe siècle, un nouveau bâtiment est ajouté pour accueillir une marbrerie, confectionnant des objets polis (cheminées, plaques funéraires, objets divers). Elle a cessé de fonctionner en 1982.

En 2004, le bâtiment qui avait accueilli la papeterie puis la scierie à marbre, était en mauvais état, il a été transformé en fronton. La marbrerie a été transformée en salle polyvalente, utilisée pour des festivités, c’est l’actuelle salle Palisses, elle porte en effet le nom de la famille qui a dirigé cette activité marbrière.